Statut amateur : les nouvelles règles ont été officialisées

De quoi parle-t-on ?

Pour rappel : le statut amateur est strictement régi dans le golf, et ce par un ensemble de règles édictées étroitement par le Royal & Ancient (R&A) et la United States Golf Association (USGA), les deux instances régulatrices du jeu à l’échelle mondiale. L’évolution de ce statut, pour l’adapter aux caractéristiques de l’environnement golfique moderne, était en discussion depuis 2017, et ses axes principaux ont été rendus publics au printemps dernier. Depuis ce mardi 26 octobre, ces changements sont officiels, pour un démarrage au 1er janvier 2022.

L’accès à la dotation

Il s’agit probablement du principal changement par rapport à la règlementation précédente : dorénavant, les joueurs amateurs pourront gagner de l’argent en monnaie liquide par leurs performances dans des tournois. En revanche pas n’importe quel montant, et surtout pas dans n’importe quel tournoi.

En effet, il leur sera toujours interdit de percevoir un montant au-delà de 700 livres sterlings (£), ou 1000 dollars américains ($). Les tournois où la dotation est libellée dans une autre monnaie peuvent choisir librement l’une ou l’autre de ces limites. Cela inclut la dotation proprement dite, mais également la valeur de tout lot que pourrait recevoir la personne concernée, à l’exception d’un trophée. Dans un autre temps, les instances nationales du pays où se passe la compétition peuvent, si besoin, limiter le montant.

Surtout, cet accès à la dotation est strictement limité aux tournois dits « scratch », autrement dit où l’évaluation du handicap n’intervient à aucun moment ni dans les résultats finaux, ni dans la constitution de plusieurs séries. Il sera toujours possible en revanche continuer à recevoir des lots comme avant, sachant que ceux-ci ne peuvent dépasser £700 ou $1000.

Enfin, ces restrictions ne concernent seulement les compétitions dites « tee-to-hole », autrement dit qui impliquent un score sur chaque trou (que ce soit sur un vrai parcours ou un simulateur), ou des compétitions sur aptitudes particulières (type concours de drive ou d’approche) jouées dans le cadre d’un tournoi « tee-to-hole ». Autrement dit, les concours de distance de drive ou de putting hors compétition de golf ne sont régis par aucune limite.

Dernière chose : il n’existe pas non plus de limite pour récompenser un hole in one (trou-en-un), seulement s’il soit réalisé sur un trou mesurant au moins 50 yards.

L’instruction

Tout comme avec l’ancien statut, il ne sera possible pour un amateur de donner des leçons de golf contre rémunération grâce au nouveau statut. Cela restera uniquement réservé aux professionnels. En revanche, les amateurs auront désormais le droit de prodiguer un cours, que ce soit par l’écrit ou les outils numériques, pourvu qu’il ne soit pas destiné et réservé à un groupe spécifique de personnes. En France, il existe une règlementation spécifique, qui impose la d’avoir un diplôme d’État pour l’enseignement du golf contre rémunération.

On peut rappeler que l’enseignement tel que défini par le statut amateur ne concerne que l’aspect purement technique des choses, autrement dit la manière de swinguer et de taper dans la balle. Les préparations physique ou mentale ne sont donc pas prises en compte, et de fait, ouvertes aux joueurs amateurs.

Le sponsoring

Autre nouveauté du statut entrant en vigueur en 2022 : les amateurs pourront désormais librement user de leur image, de leur nom ou de leur notoriété pour promouvoir un produit ou un service. En d’autres termes, ils auront le droit d’avoir et d’afficher un sponsor. Cependant, si le statut amateur proprement dit ne l’interdira plus désormais, il pourra subsister des cas où une limitation persiste, comme par exemple dans le golf universitaire nord-américain, où le sponsoring n’est pas autorisé, ou plus simplement lors de tournois ayant leurs propres règles de limitation du nombre et de la taille des logos.

Ce principe peut d’ailleurs s’appliquer au nouveau statut tout entier : tout ce qui n’enfreint pas les nouvelles règles est autorisé, à condition que les autres organisations possiblement impliquées (fédérations, associations, circuits, organisateurs de tournois) n’aient pas édicté un cadre plus strict.